mercredi 25 février 2009

Lyon-Barcelone

Un match de Champions League. A domicile. Face à la meilleure attaque d'Europe. Le décor est planté pour le matche de l'année de Gerland. Le match commence merveilleusement bien. Juninho nous met un coup franc venu d'ailleurs. La réaction de Victor Valdes est digne d'un bug de PES. Lyon mène à la surprise générale 1-0.

Les joueurs de l'OL sont euphoriques et loupent le break. Les 35 premières minutes sont d'une intensité et d'une puissance impressionnantes. Certainement le meilleur match de l'OL depuis l'ère Houillier, avant l'élimination contre la Roma en 8ème de finale de cette Champions League.
La seconde mi-temps commence. Guardiola décide de redynamiser sa ligne d'attaque en faisant permuter Messi et Eto'o. Le feu folet occupe l'axe de l'attaque et déstabilise la défense de l'OL jusqu'alors impécable. Les attaques du Barça se font de plus en plus précise, jusqu'à l'égalisation de Henry à la suite d'un cormer dévié à la 67ème minute de jeu.

Quel dommage pour les Lyonnais, mais l'OL a manqué de qualité lors de ce match. Tout d'abord Benzéma restera à mon avis un joueur à laDjibril Cissé des annèes Auxerre: Un attaquant qui marque 30 buts par saison, 25 en championnat, 4 en coupes, 1 en équipe de France face à Chypre ou Les Feroes, mais dans les grands matchs, absent, trop préoccupé à faire briller sa petite personne pour essayer de rejoindre Manchester ou Barcelone. Et puis sur les côtés de l'attauque. Keita, qui a été d'une nullité affligeante, surtout en seconde mi-temps. Ederson puis Delgado de l'autre côté n'ont pas réussi à s'imposer entre Xavi, Alves et Messi. Finalement le problème de l'OL cette saison n'est pas la défense, mais sa ligne d'attaque, qui manque de mordant, de technique, et de présence lors des grands rendez-vous.

Le match retour à Barcelone, sur lequel je pronostique un 2-2, risque d'être compliqué, mais sur un match , où tout le monde sera motivé par l'événement, peut amener à ce résultat surprise.

Allez l'OL!

dimanche 8 février 2009

Manif de droite

Il paraitraît qu'il n'y a que les gauchistes qui manifestent. Il paraît...


mercredi 4 février 2009

Pourquoi les salariés du privé ne font jamais grève? Element de réponse

Les grèves... Encore et toujours. L'opinion commune voudrait que ça ne soit que les salariés du public qui fassent grève. Alors pourquoi les salariés du privé ne font jamais grève?
Audiard nous fournit un élément de réponse. Accrochez vous , ça va envoyer !


Grève
envoyé par patti0863

lundi 2 février 2009

De la Psychologie des Combats de Rue

Parce que chaque match qui se respecte fini par une bonne embrouille, voici une histoire comme il en existe tant d’autres, ou la raison est hélas resté aux vestiaires.
Un soir comme un autre, enfin presque. Lyon vient de gagner face à Marseille 1-0, j’ai presque envie de dire comme d’habitude. Mes amis et moi, nous allions rentrer chez nous, après avoir fêté comme il se doit cette nouvelle victoire.

Seulement voilà. Cette soirée n’était pas encore terminée. Il fallait qu’un incident se produise.
Tout d’abord, vous attendez le bus. Vous êtes avec vos amis en train d’attendre dans l’abribus. Et, comme toute embrouille qui se respecte, le mec qui vient vous attaquer vient de derrière, pour que d’une part vous ne puissiez éviter la baston, et d’autre part pour se garantir un effet de surprise. Le mec, que nous appellerons pour des commodités de langage X, arrive et vous demande une clope. Réponse en cœur, non. Et c’est là que la mécanique de la baston de rue se met en place : Tu m’as pris pour un gamin, moi je suis champion de boxe anglaise, j’ai fait 4 ans de taule, j’ai des gosses à nourrir… Bref, X est en colère et il veut vous péter les dents.
Vous l’écoutez parler. Comme toujours, deux hypothèses vous sont offertes : soit vous essayez de le calmer, soit vous vous en foutez royalement et vous essayez de vous extraire de cette situation. Comme vous êtes une personne bien élevée, vous essayez de le calmer, et de comprendre sa situation. Mais votre interlocuteur au contraire est tout sauf bien élevé, et ce que vous dites ne sera pris au mieux comme du mépris, au pire comme de la pitié.

Donc il vous reste la deuxième option. Vous vous en foutez royalement, et donc vous essayez de vous éclipser. Le problème, c’est que vous n’êtes pas seul, et vos amis, eux, ne voient pas que vous vous essayez de quitter l’abri bus où toute cette mésaventure se passe, et ce, malgré vos signes avec les mains pour dire qu’il faut se barrer. L’autre problème, c’est qu’on peut vite tomber sur un fou, et donc il faut trouver le bon moment pour éviter que la situation s’envenime. Pendant la suite de son discours, ou X continue de nous prendre à parti, pendant qu’il exprime sa colère à qui veut l’entendre, vous partez pour vous sortir, vous et vos potes, de cet imbroglio infernal. Comme ces derniers ne vous suivent pas, vous criez un « vous venez les filles ». X alors bondit de l’abri bus vers vous pour vous remettre la pression. Mais il n’a plus l’avantage du terrain. Il veut voir si vous êtes un homme. C’est alors que vous posez les mains sur son thorax au niveau du plexus, les mains fermées avec votre portable et vos clefs dans les mains (car une bonne gauche avec son portable dans la main, non seulement ça fait mal, mais en plus ça marque le visage) et le regard froid, ce qui montre que s’il le faut, vous n’hésiterez pas une seconde. Ayant perdu l’avantage psychologique, X s’en va en essayant de chatouiller votre orgueil. Mais vous posez la main derrière votre oreille l’air de dire j’entends rien.

L’embrouille est désormais lointaine, et vous pouvez renter chez vous. Vos amis n’ont toujours pas compris pourquoi X, qui avait l’air si énervé, ne s’en est toujours pas pris à vous. Car ce qui compte dans une baston de rue, ce n’est pas qui castagne le plus l’autre, mais qui en a le plus. Car chien qui aboi ne mord pas, il suffit de montrer qu’on est déterminé et tout le monde pourra rentrer sain et sauf.

Ligne 36...

Car l’ironie du sort est une des choses les plus réelles du monde, et des plus drôles aussi. Voici l’histoire d’une ligne de bus pas comme les autres, dans mon Lyon (quasi) natal.

Le départ a lieu aux Minguettes, quartier populaire au sud de Lyon, connu mondialement pour ses émeutes urbaines de 1982. Une ligne qui traverse un quartier populaire, comme une autre dans d’autres villes du monde. Pas seulement. Car après avoir parcouru ce quartier, la ligne passe par la Part-Dieu, le centre économique de la ville, avec ces centres commerciaux immenses, ses immeubles de bureaux et ces gratte-ciels en construction. Mais le contraste ne s’arrête pas là.

Ensuite, notre bus traverse le 6ème arrondissement, connu pour ses nouveaux-riches, ses méchus et ses fashion-victims. Les jeunes cadres dynamiques avec leurs attachés-case, les sorties des lycées privés… Le contraste est marquant entre l’avant et l’arrière du bus, personne ne se parle, fait comme si l’autre n’était pas là, en espérant que tout se passera bien jusqu’au prochain arrêt.

Le bus continue son trajet. Il continue de traverser la ville de Lyon, comme si de rien n’était, après tout, il faut bien acheminer les usagers, au prix où ils paient le bus...La Duchère approche, avec ses tours, ces terrains vagues à perte de vue, conséquences des destructions de barres HLM… Les méchus et les cadres dynamiques ont depuis longtemps quitté le bus, pour laisser la place aux mêmes types de passagers qu’au début, mais vivant dans un autre quartier. On est bien loin deu 6ème arrondissement, avec ses boulevards Haussemaniens, ces avenues propres et ces belles voitures attendant que le feu passe au vert. On ne trouve que misère, poutres qui tiennent le mur qui attendent un jour meilleur, espérant que lui aussi sera un rapeur riche avec des meufs à perte de vue sur son divan, des costumes de soie sur mesure dans son armoire...et des rôdeurs en tout genre qui espionnent le quartier, on sait jamais, ça pourrait servir.

Le sort est parfois ironique. Les tracés de ligne de bus parfois arbitraire. En tout cas, la ligne 36 est un résumé de Lyon qui est beaucoup plus intéressant que les cars touristiques balladant les retraités de toute l’Europe dans la vieille ville. Pour 1,60 €, vous avez une vue de la ville entière, de son urbanisme,de son originalité et de la ségrégation socio-spatiale qui y régnent, des quartiers chics aux quartiers populaires…

Affaire à suivre…

Tous de passage

Un jour comme un autre, enfin presque. Pour une fois, je ne me lève pas tard, et je vais prendre mon déjeuner. Le téléphone sonne. Ma tante est en train d’appeler ma mère. La mauvaise nouvelle tombe, impitoyable.

Mon grand-père est mort, 104 ans. Crise cardiaque quelques minutes après le réveil. Comme une révolte contre le monde qui l’entourait.

La nouvelle m’est arrivée en pleine face, comme un boomerang.

C’est étrange pour moi, car moi, mon grand-père, je ne l’ai jamais vu, ni connu, ni entendu. Il restera quelqu’un sur une photo. Mes sentiments sont entre la déception de ne plus jamais avoir l’occasion de ne le voir, et dans la tristesse, car une partie de moi est partie sans que je la connaisse, et c’est peut-être ce qui fait le plus mal. Car pour des raisons X ou Y, la rencontre n’a jamais eu lieu, et je ne le connaitrai jamais. Avec lui, une partie de moi part, sans que je l’ai pu avoir le temps de la découvrir, de la connaître, de l’explorer.

Il était prévu de le voir l’été prochain. Qu’est ce qu’on aurait pu bien se dire ? De quoi aurait-on parlé ? Quel est le ton de sa voix ? Qu’est ce qu’il aurait pensé de moi ? Mais il n’y a des choses qui ne s’attendent pas, et cette rencontre ne restera qu’un songe d’été…

En attendant la vie suit son cours, et je dois continuer la mienne en profitant de l’instant présent, en espérant qu’il dure longtemps.

On est tous de passage…