jeudi 31 juillet 2008

Le clash

Un jour comme un autre, enfin presque.


Aujourd’hui je dois avouer que j’ai la rage, comme tout bon clasheur qui se respecte. Et la rage contre un homme qui la mérite… Et qu’il aurait dû réfléchir avant de s’en prendre à moi.


Comme tout clasheur, c’est pas moi qui ai commencé, même si j’avoue que ça na plus beaucoup d’importance.


Comme tout clasheur, ma réaction est exagérée, mais c’est pour montrer l’exemple, pour dire à tous ceux qui aurait la tentation de me défier, ou encore la tentation de vouloir se payer ma tête pour garder la sienne sauve.


Comme tout clasheur, je trouve mon adversaire lâche, idiot, et que je ne supporte pas pris pour un idiot par un idiot ; D’ailleurs c’est la chose que je déteste le plus au monde.


Comme tout clasheur, je trouve que ma ville est petite et pourtant je n’arrive pas à rencontrer l’ennemi. Sa peur m’enrage, sa faiblesse provoque un torrent de fureur incontrôlable.


Comme tout clasheur, je veux garder l’effet de surprise, je n’organise pas de rendez-vous, l’adversaire pourrait se défiler.


Comme tout clasheur, je veux que personne ne sache qui je veux clasher, mais comme tout clasheur, ma colère se lit tellement dans mes yeux qu’avant que j’ouvre la bouche, toute la Terre est au courant. Les nouvelles vont trop vite de nos jours.


Comme tout clasheur, je me dis qu’il ne mérite même pas ma colère, qu’il ne vaut rien, mais je ne peux garder mon ressentiment pour moi.


Comme tout clasheur, je commettrai une faute, et mon adversaire aura l’impression d’avoir gagner.


Comme tout clasheur, je me laisserai finalement dominé par ma colère, et mon corps exprimera la sienne.


Comme tout clasheur, je regretterai mon geste, et espérera que cela ne se produira plus.


Comme tout clasheur, je me laisse trop emporter par mes sentiments.

mardi 29 juillet 2008

Oui je veux un bébé


Un jour comme un autre, enfin presque. Ce jour là, je surfe sur la toile, enfin sur Facebook et je vois le pseudo d'une de mes amies,qui a 20 ans. Je n'en crois pas mes yeux. Je lis: "Je veux un bébé". Au début je crois à une mauvaise blague. Je demande " Tu es sur? As-tu trouvé un père?". Mon amie me répond: "Oui je l'ai trouvé. je veux un bébé". Alors je me suis demandé: Qu'entend-on par "père" en 2008? Pense-t-on à l'homme qui met la petite graine dans le ventre de la maman, ou pense-t-on à celui qui élève, nourrit son enfant? Alors c'est là que je me suis dit: Cette fille est dingue. Elle ne sait pas faire la différence entre un géniteur et un père, alors va-t-elle pouvoir etre capable d'élever un enfant? Je pense que non ,elle va juste "pondre" un enfant. C'est çà qui différencie l'Homme de l'Animal, c'est cette possibilité de pouvoir élever ses enfants, pour leur permettre d'avoir leur place dans notre socièté. Donc arretons de pondre des enfants quand on est jeune, inconscient, sans taf, sans couple. J'espère ne pas passer pour un moraliste. Amusez vous, il y a un temps pour tout. A 20 ans, on est pas prêt pour élever un enfant, pour le rendre adulte, car on sait à peine ce que c'est d'être adulte.

Pendant ce temps là, au pays d'Ataturk...

En Turquie, une décision de la cour constitutionnelle pourrait bien faire vasciller le gouvernement d'Erdogan. Et si le parti au pouvoir, l'AKP, parti qui a gagné haut la main les élections l'année dernière, était interdit?

La menace existe depuis quelques mois. Il existe une vrai tension entre les membres de la Cour constitutionnelle, Kémaliste (autoritaire mais laique), le parti au pouvoir, "islamiste modéré" (Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je trouve qu'islamiste et modéré vont si bien ensemble...).
En effet, la cour constitutionnelle accuse l'AKP d'activités anti-laiques. (NDLR: L'AKP avait notamment permis le port du voile à l'université, ce qui a ensuite était jugé anti constitutionnel par cette même cour)

La Turquie, comme tous les pays à majorité musulmane, fait face à une crispation de sa population entre "laïcs" et "islamistes" plus ou moins "modérés". Dans la plupart des pays du Maghreb, du Proche et du Moyen Orient, il se pose la question de savoir comment faire reculer l'intégrisme. Alors à chacun sa méthode: Interdiction de partis, annulations ou trucages d'élections, arrestations, etc...tous les moyens sont bons pour ne pas faire tomber le pouvoir aux mains des obscurantistes, plus ou moins "modérés". Ce que l'on peut voir en Turquie s'inscrit dans ce mouvement.

Mais revenons au cas de la Turquie. Ce pays aura peut-etre la chance, dans quelques siècles si les négociations continuent à ce rythme, de rentrer dans l'Union Européenne. Il se pose alors la question de savoir , si la décision de la Cour Constitutionnelle Turque interdirait l'AKP, de retarder encore le processus d'adhésion de la nation ottomane à l'Union Européenne. Et c'est là que le bat blesse. Les Européens sont déchirés entre deux décisions: Soit continuer d'ouvrir des chapitres de négociations, soit suspendre les négociations du moins j'usqu'à l'eletion d'un nouveau gouvernement.

Mais je pense que la bonne décision est ailleurs. Et si on refermait les chapitres de négociation déjà ouverts? (J'entends par là que l'on clôt les négociations en se mettant d'accord pour accélérer le processus) Car 8 sont déjà ouverts, aucun n'a été refermé, alors pourquoi se battre pour savoir si on en ouvre d'autres, surtout si on sait que ceux-ci ne seront pas refermés.


En attendant, l'Europe attend dans une certaine anxièté la décision de la Cour Constitutionnelle Turque...

lundi 28 juillet 2008

Jeunes Africains, le problème de la France...

Aujourd'hui, un jour comme un autre, enfin presque. Henri Guaino a publié une tribune dans le Monde pour défendre le discours de Dakar du 23ème président de la République Française, dont il a été la plume. J'ai tout entendu sur ce discours; Alors autant l'écouter.

Première remarque: Le 23ème président de la République Française est un piètre orateur, on sent qu'il n 'a pas travaillé ce texte, donc il ne fait que le lire et je dois avouer, qu'il le lit assez mal.

Seconde remarque: Le texte est relativement pauvre intellectuellement, faisant des raccourcis aussi rapide que difficile à comprendre sur "l'Homme Africain". Pourtant ça partait bien. On y disait que l'Homme Africain était divers, que les civilisations africaines étaient grandes, et qu'elles avaient aussi contribuer à notre enrichissement culturel. Mais hélas, au fil du texte, on se rend bien compte que la vision de l'Afrique défendue dans ce texte est quand même anachronique, voire c'est une vision qui ne correspond à rien de réel.

Alors se pose la question des relations entre l'Afrique et la France. La colonisation est terminé depuis 48ans, mais les visions de l'Afrique du coté français restent encore anachronique, comme l'ont démontré la célèbre politique de la "Françafrique". Dans un monde où l'Afrique est un continent à forte croissance économique, à population jeune, et à richesses minières on ne peut plus intéressantes, les états africains sont l'objet de convoitises de toutes les grandes puissances mondiales. La Chine, les Etats-Unis , le Japon ,les Etats du Golfe Persique, les Etats Europèens s'y intéressent désormais. Le rapport de force s'est inversé. La France ne peut plus dicter sa loi, elle est un acteur comme un autre, dans cette concurrence mondiale pour obtenir des partenariats commerciaux.

Si la France ne sort pas de discours anachronique (par ailleurs, je trouve qu'il y a beaucoup de similitudes avec le discours de Ferry pour légitimer les colonies françaises), la France risque d'etre snobé par les dirigeants africains qui vont leur préférer des pays moins donneurs de leçons.

C'est à la France de jouer. Qu'on en finisse avec l'idéologie colonialiste ou post colonialiste et qu'on avance vers le pragmatisme, il en va du rayonnement de la France à l'étranger, pour demeurer une puissance de son rang.

samedi 26 juillet 2008

Parce que pendant mon stage je gagnerai deux fois plus qu'un ingénieur Indien...

La vie est dure, terrible, déprimante... Bienvenue dans le monde réel!!!!
Voici un peu le contenu du discours de mon maitre de stage durant mon entretien d'évaluation...
Ces derniers temps mon maitre de stage m'a trouvé un peu "démotivé"...Il pensait que cela venait de la rémunération...Et là l'argument qui tue (Attention ça va faire mal...): "Vous trouvez que vous êtes peu payé mais vous êtes deux fois mieux payé qu'un ingénieur Indien" J' ai été stupéfait par la faiblesse de l'argument,que pour être honnête, je suis resté sans voix, les yeux ronds sur le Blackberry que mon maitre de stage tenait dans sa main.
Je sais pas vous, mais en ce qui me concerne, le fait que je sois deux fois mieux payé qu'un ingénieur à Bangalore m'importe peu, car nous n'avons strictement rien en commun. Là où mon maitre de stage n'a pas compris, c'est que ma démotivation vient du fait que l'on ne nous fait pas confiance, que l'on nous cantonne à des tâches intéressantes certes mais pas primordiale, et que je suis totalement écartés des processus de décisions. Le malaise est là et pas dans le fait que je suis payé 390 euros par mois...Mais bon parler d'un sujet totalement différent à la place du sujet principal est une ruse qui existe depuis la nuit des temps,et utilisé constamment par nos hommes politiques.
Parce que je gagnerai deux fois plus qu'un ingénieur en Inde, je me dois d'être motivé, ne pas donner un avis contraire qu'un des associés pendant une réunion, et surtout me satisfaire des tâches que l'on me donne. Ainsi soit-il. Bienvenue dans le monde réel!

vendredi 25 juillet 2008

Le jour où j'ai révé de devenir écrivain


Un jour comme un autre, enfin presque. La chaleur rend l'atmosphère du bureau insupportable. L'ennui se lit sur mon visage, j'attends avec impatience l'heure du déjeuner. Au détour d'une conversation avec ma camarade de stage, elle me conseille une série à ne pas manquer: "Californication".
Cette série raconte l'histoire d'un écrivain trendy nommé Hank Moody qui tente de reséduire son ex-femme. Son style et son mode de vie m'ont tout de suite plus; L'argent, les femmes, les soirées avec la haute à draguer de la bourgeoise au mode de vie terne et sans intérêt. C'est là qu'une lumière s'est allumée dans mon esprit: Je veux devenir un écrivain à succès. Je ne sais pas si j'ai le talent, mais je n'ai qu'une envie, c'est de tenter ma chance. Devenir un Musso des temps futurs,(NDLR: Merci Max, t'as raison,futur convient mieux ici que moderne) plein de fougue, vivant au jour le jour pour savourer l'instant présent.
D'ailleurs je pense que cette série a été créée dans ce but, reconcilier l'Americain moyen avec les livres et lui dire qu'il n'y a pas que les pop stars qui ont une vie "sex, drogue et rock and roll".
Moi aussi ce jour là, j'ai eu envie de devenir un écrivain...

jeudi 24 juillet 2008

Obama possible en France dites-vous?

Un matin comme un autre, enfin presque. Comme toujours, je suis dans le train m’amenant à ma douce routine, à mon bureau et à de longues heures d’un travail fastidieux et démotivant.

Durant ce doux voyage, je pense à ce que j’ai entendu hier à la radio. Il était fait état de la venue de Barack Obama, candidat à la présidentielle aux Etats-Unis. Le présentateur pour donner un nouveau souffle au débat posa la question : « Obama serait-il possible en France ? »

Je repense à cette question. Il est vrai que dans un pays où avant les élections présidentielles, 33% des français se considéraient comme « racistes » (un chiffre qui part ailleurs fait froid dans le dos), l’existence d’un Obama me parait impossible. Les gens adorent mettre les gens dans des cases. La question que l’on m’a le plus posé dans ma vie, loin devant comment tu t’appelles et quelles sont tes origines. Ca peut paraitre troublant, rageant, vu d’un œil extérieur, mais maintenant je suis habitué, cette question ne me choque plus. Au début, pour rejeter le malaise sur l’autre, je répondais que j’étais d’origine française, ce qui d’ailleurs est absolument vrai. Mais avec ma gueule de météque, cette réponse ne pouvait satisfaire. On me répondait d’une manière surprise, comme si c’était une parade habile d’un homme qui n’est pas fier de ce qu’il est et qui souhaite s’assimiler à tout prix. Ensuite, je répondais que j’étais à la fois français et à la fois tunisien. Les gens n’entendaient que Tunisien, alors maintenant, pour aller plus vite, je dis que je suis juste Tunisien, ca me permet de garder de la salive, mais ca ne m’empêche pas de penser que les gens sont des idiots. C’est vrai, il s’intéresse plus d’où viennent les gens que ce qu’ils pensent ou de ce qu’ils font.

Honnêtement, je n’ai jamais eu cette curiosité malsaine de savoir quelles étaient les origines de chacun. J’ai le défaut de croire en l’Homme, en ce qu’il pense et ce qu’il fait et non pas par ce qu’il est.

C’est pour cela que je pense qu’Obama n’est pas possible en France. Obama d’ailleurs n’aurait été que ce qu’est Harry Roselmack au journalisme ; Un homme compétent, rigoureux, charismatique, mais un second couteau cantonné à remplacer le titulaire quand celui-ci part aux Maldives pour se détendre.

Obama n’aurait jamais pu soulever cette barrière invisible qu’est le racisme rampant qui existe en France. Le pire, c’est que ce phénomène n’est pas le monopole des gens peu éduqués ou socialement en difficulté. Ils touchent tous les classes sociales, du PDG au RMIste en passant par l’intellectuel de gauche. Je me dis que nous sommes loin du compte. La société francaise peut se moquer de la société américaine, mais elle est bien pire. Autosatisfaite, fermée sur les gens qui ne sont pas de leur origine et de leur catégorie sociale, elle est incapable d’ouverture et d’autocritique. Au contraire, elles laissent chacun dans ses a priori et dans sa « bien-pensance ».

J’espère que nous pourrons un jour s’inspirer de ce qui se passe aux Etats-Unis avec Obama pour pouvoir enfin y assister en France dans quelques années, même si je n’ai bien peur qu’on soit loin du compte.