lundi 28 juillet 2008

Jeunes Africains, le problème de la France...

Aujourd'hui, un jour comme un autre, enfin presque. Henri Guaino a publié une tribune dans le Monde pour défendre le discours de Dakar du 23ème président de la République Française, dont il a été la plume. J'ai tout entendu sur ce discours; Alors autant l'écouter.

Première remarque: Le 23ème président de la République Française est un piètre orateur, on sent qu'il n 'a pas travaillé ce texte, donc il ne fait que le lire et je dois avouer, qu'il le lit assez mal.

Seconde remarque: Le texte est relativement pauvre intellectuellement, faisant des raccourcis aussi rapide que difficile à comprendre sur "l'Homme Africain". Pourtant ça partait bien. On y disait que l'Homme Africain était divers, que les civilisations africaines étaient grandes, et qu'elles avaient aussi contribuer à notre enrichissement culturel. Mais hélas, au fil du texte, on se rend bien compte que la vision de l'Afrique défendue dans ce texte est quand même anachronique, voire c'est une vision qui ne correspond à rien de réel.

Alors se pose la question des relations entre l'Afrique et la France. La colonisation est terminé depuis 48ans, mais les visions de l'Afrique du coté français restent encore anachronique, comme l'ont démontré la célèbre politique de la "Françafrique". Dans un monde où l'Afrique est un continent à forte croissance économique, à population jeune, et à richesses minières on ne peut plus intéressantes, les états africains sont l'objet de convoitises de toutes les grandes puissances mondiales. La Chine, les Etats-Unis , le Japon ,les Etats du Golfe Persique, les Etats Europèens s'y intéressent désormais. Le rapport de force s'est inversé. La France ne peut plus dicter sa loi, elle est un acteur comme un autre, dans cette concurrence mondiale pour obtenir des partenariats commerciaux.

Si la France ne sort pas de discours anachronique (par ailleurs, je trouve qu'il y a beaucoup de similitudes avec le discours de Ferry pour légitimer les colonies françaises), la France risque d'etre snobé par les dirigeants africains qui vont leur préférer des pays moins donneurs de leçons.

C'est à la France de jouer. Qu'on en finisse avec l'idéologie colonialiste ou post colonialiste et qu'on avance vers le pragmatisme, il en va du rayonnement de la France à l'étranger, pour demeurer une puissance de son rang.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

D'une domination coloniale, et donc en grande partie culturelle et psychologique, à une domination capitaliste par l'argent, je ne vois malheureusement pas de grande différence...

La vérité, c'est que nous ne sommes pas prêts à "sacrifier" de notre confort pour voir se continent émerger. C'est aussi simple et pathétique que cela...

Anonyme a dit…

Il ne faut pas dire "nous ne sommes pas prêts" il faut dire "La France ne veut pas "sacrifier" de son confort".
Elle n'a PAS ENVIE de le vouloir.
Ne mâche pas tes mots!D'ailleurs elle est loin d'être la seule.

"PATHETIQUE",le mot est trop faible.