mardi 29 juillet 2008

Pendant ce temps là, au pays d'Ataturk...

En Turquie, une décision de la cour constitutionnelle pourrait bien faire vasciller le gouvernement d'Erdogan. Et si le parti au pouvoir, l'AKP, parti qui a gagné haut la main les élections l'année dernière, était interdit?

La menace existe depuis quelques mois. Il existe une vrai tension entre les membres de la Cour constitutionnelle, Kémaliste (autoritaire mais laique), le parti au pouvoir, "islamiste modéré" (Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je trouve qu'islamiste et modéré vont si bien ensemble...).
En effet, la cour constitutionnelle accuse l'AKP d'activités anti-laiques. (NDLR: L'AKP avait notamment permis le port du voile à l'université, ce qui a ensuite était jugé anti constitutionnel par cette même cour)

La Turquie, comme tous les pays à majorité musulmane, fait face à une crispation de sa population entre "laïcs" et "islamistes" plus ou moins "modérés". Dans la plupart des pays du Maghreb, du Proche et du Moyen Orient, il se pose la question de savoir comment faire reculer l'intégrisme. Alors à chacun sa méthode: Interdiction de partis, annulations ou trucages d'élections, arrestations, etc...tous les moyens sont bons pour ne pas faire tomber le pouvoir aux mains des obscurantistes, plus ou moins "modérés". Ce que l'on peut voir en Turquie s'inscrit dans ce mouvement.

Mais revenons au cas de la Turquie. Ce pays aura peut-etre la chance, dans quelques siècles si les négociations continuent à ce rythme, de rentrer dans l'Union Européenne. Il se pose alors la question de savoir , si la décision de la Cour Constitutionnelle Turque interdirait l'AKP, de retarder encore le processus d'adhésion de la nation ottomane à l'Union Européenne. Et c'est là que le bat blesse. Les Européens sont déchirés entre deux décisions: Soit continuer d'ouvrir des chapitres de négociations, soit suspendre les négociations du moins j'usqu'à l'eletion d'un nouveau gouvernement.

Mais je pense que la bonne décision est ailleurs. Et si on refermait les chapitres de négociation déjà ouverts? (J'entends par là que l'on clôt les négociations en se mettant d'accord pour accélérer le processus) Car 8 sont déjà ouverts, aucun n'a été refermé, alors pourquoi se battre pour savoir si on en ouvre d'autres, surtout si on sait que ceux-ci ne seront pas refermés.


En attendant, l'Europe attend dans une certaine anxièté la décision de la Cour Constitutionnelle Turque...

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